La nature est entourée de matières inépuisables, exploitables et écologiques pour créer de l’énergie. L’eau de mer fait partie de ces ressources naturelles et des chercheurs en ont profité pour développer des piles électriques.
La nouvelle émergence de la pile à l’eau de mer
Dans les années 70, des scientifiques ont déjà essayé d’exploiter l’eau de mer pour fabriquer des piles électriques. Mais, c’est seulement dans les années 90 après que l’invention s’est vraiment concrétisée. Une source d’énergie propre et intarissable, la pile à l’eau de mer n’est pas assez connue du public bien qu’elle soit une bonne idée pour remplacer les piles polluantes qui détruisent la nature.
Dans l’île de Madagascar, trois chercheurs ont inventé un prototype de pile qui fonctionne avec la rouille de l’eau de mer ou de l’énergie osmotique. Il s’agit du Pr Mamiharijaona Ramaroson, du Pr Andrianirina Charles Bernard et le Pr Jean Marie Razafimahenina. Ils ont mis en place des installations très simples et qui ne coûtent quasiment rien pour mener leurs expériences. Après des mois de dur labeur, ils ont réussi à alimenter une LED pendant quatre mois, jours et nuits sans interruption.
Comment fonctionne cet accumulateur à rouille ?
À l’aide d’une anode métallique oxydable et une cathode en fibres de carbone (graphite), l’eau de mer ou plutôt la rouille sert d’électrolyte tandis que l’oxygène contenu dans l’eau sert d’oxydant pour permettre l’électrolyse, cela fonctionne comme le principe de l’oxydoréduction. La cellule affiche une tension de 3 volts avec une intensité de 1 ampère. Elle utilise 250 ml d’eau de mer et pour maintenir ce niveau d’eau, il faut l’entretenir une fois tous les deux mois.
Depuis le début de l’expérience, ils ont constaté une perte de puissance de 10 % seulement. Toutefois, l’intensité lumineuse de la lampe est restée la même. Ils ont estimé que cet accumulateur aura une durée de vie de près de 50 ans. Pour ce qui est de la sécurité, les trois professeurs ont affirmé que ce dispositif ne présente aucun danger aussi bien pour la santé que pour l’environnement, car tous les éléments constituant l’appareil ne sont pas toxiques.
Les piles à l’eau de mer dans la future
Cette invention est certes une première pour les chercheurs malgaches. Mais, ils comptent encore tenter de nouvelles expériences en améliorant cette fois-ci les composants par des plaques afin d’obtenir plus de puissance et occupent moins d’espace pour permettre d’alimenter plus tard une petite installation comprenant quelques LED, une station radio et un chargeur téléphonique pendant plusieurs mois, voire des années.
Si ce projet prend vie, les Malgaches peuvent profiter d’une nouvelle source inépuisable et à portée de main, car Madagascar est une île entourée d’eau salée et riche en minerais comme le graphite.